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Esquilles et lambeaux

« Une dissection de la nature humaine, dans ses marges humorales, dans ses croyances et ses superstitions angoissées, dans sa complexion spleenétique, dans ses corps torturés et mutilés, voilà à quoi nous invite l’auteur dans ces treize – le nombre n’est pas anodin – textes où se mêlent onirisme noir et absurde lumineux, qui s’inscrivent d’emblée dans la lignée d’auteurs du dix-neuvième siècle comme Baudelaire, Lautréamont, Nerval ou Barbey d’Aurevilly. À l’obscure lumière de ces derniers, la lecture de ce recueil s’apparente ainsi à une promenade baroque dans le cimetière de destins tourmentés et suppliciés, un soir de ciel bas, à la tombée de la nuit. Mais Nicolas Liau se reconnaît aussi une affinité particulière pour « la surnature rustique et la verve imagée » de Claude Seignolle, à l’enseigne de son étrange, marqué au fer rouge de ses histoires vénéneuses de diable, de sorcières et autres cruautés littéraires. Tous ses personnages magnifiquement dépeints, au destin funestement dessiné, semblent, dans le même souffle expiré et souffreteux que ces maîtres, nous susurrer de ne pas oublier que toutes, tous, l’on va mourir, et que c’est cette conscience lourde de sens qui a mené l’écriture de ces contes philosophico-fantastiques. »


Olivier Stroh

Editions Flatland (2024)

164 pages

Sommaire :

- Le Grenier à cendres

- Beaux-Arpents

- Cadavres ambulants

- Retour de flammes

- Le Chant des égoïnes

- Un cimetière dans le crâne

- Hécatombe

- Gris des épines

- Munificent

- La Serinette aux Larmoyeux

- La Pyrolâtre

- Chez tantine

- Le Mot de la fin

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Préface d'Olivier Stroh

Illustration de Salvator Rosa

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"Au total, les contes ici réunis, qui peuvent lointainement procéder d’un Maupassant livré à ses pires débordements, n’attachent pas seulement par leur thème, mais par un style précieux où l’on goûte mots et expressions oubliés et inconnus. Qu’est-ce qu’une face « peccamineuse », par exemple ? À nos dictionnaires ! Ce qui n’empêche pas de goûter ces textes en tout point originaux, dérangeants, fascinants, succulents."

Jean-Pierre Andrevon (L'Ecran Fantastique)

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"À une époque jamais définie, l'auteur dresse les portraits de figures simples et solitaires, en proie à la mélancolie ou des pulsions morbides. Loin des villes, au détour d'un champ, à l'orée d'une forêt sombre, sur un mont légendaire, les protagonistes de ces courtes nouvelles affrontent la mort sous toutes ses formes, car la faucheuse prend différents visages : elle est souvent personnifiée, cadavérique, ironique, tombale ou bestiale. J'ai particulièrement aimé Le chant des égoïnes qui met en scène une rencontre avec un couple en décomposition au sens littéral et Gris des épines qui magnifie une horreur corporelle et insectoïde."
Pascal Malosse, écrivain

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"Cadavres, vers, angoisses et pourriture se donnent rendez-vous à travers ces nouvelles écrites dans une langue soignée, précise, soucieuse du mot rare sans donner jamais une impression affectée. [...] Pour raconter l'horreur et ses propres tourments, Nicolas Liau nous fait la politesse du style."

Céline Maltère (Le Manoir des Lettres)

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"Ces contes sont surtout de superbes textes, de drôles d'histoires venues de son imagination débordante et, surtout, écrites dans un style d'une beauté époustouflante, au vocabulaire d'une richesse inouïe, très imagé. Nicolas Liau est un maître du langage et ses histoires vénéneuses, poétiques et baroques, insensées et voluptueuses, quoique très sombres, devraient satisfaire beaucoup de lecteurs."

Christian Pineau (La Bouinotte)

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"Même si l’on s’efforce de l’oublier ou de l’ignorer, la mort est notre sort commun mais ceux et celles que maître Liau nous propose ont avec elle un rapport différent. C’est dans Beaux arpents et Gris des épines que cette originalité s’exprime, à mon sens, le mieux."

Noé Gaillard (Daily Passions !)

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