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Liste complète des contes que j'ai composés

 

Entre parenthèses figure l'année de rédaction. Les textes encore inédits sont signalés par un astérisque.

Arbre où j'ai pendu ta peau (L’) (2011)

A son corps défendant (2006/2007)

A tous les vents (2006)

Automne des songe-creux (L’) (2015)

Beaux-Arpents (2019)

Brins / Une misère (2011)

Cadavres ambulants (2021)

Cette tristesse au goût d'ancolie (2011)

Chant des égoïnes (Le) (2018)

Chez tantine (2018)

Cicatricium (Le) (2014)

Cimetière dans le crâne (Un) (2020)

Clou du spectacle (Le) (2014)

Complainte des Xylanthropes (La) (2007)

Corde pour le criminel (La) (2006)

Corps et biens (2006)

Corpus delicti (2016)

Dernières volontés d'une pucelle (2007)

Deux pieds dans la tombe (2006)

Enfer et Damnation (2009)

Fleurs de barbelés (2009)

Frau Welt (2006)

Garçon qui écoutait les cœurs (Le) (2009)

Glandée (La)* (2024)

Grand héritage (Le) (2020)

Grenier à cendres (Le) (2017)

Gris des épines (2021)

Gueule des deux Mignonnes (La) (2007)

Havre des Sans-Sourires (Le) (2010)

Hécatombe (2020)

Il regardait le monde par la racine (2009)

Immondice (2014)

Jusqu'à ce que pâlissent les étoiles (2009)

Lange et linceul (2015)

Larmes de pluie, chagrin de verre (2012)

Martyre des cendres (Le) (2006)

Mendiant, la princesse et le caniveau (Le) (2012)

Mort dans l'âme (La) (2007)

Mot de la fin (Le) (2018)

Mouroir aux tourterelles (Le) (2008)

Munificent (2020)

Notre-Dame des Mal-Morts (2014)

Pour qui croassent les corbeaux ? (2006)

Priapées (2019)

Pyrolâtre (La) (2021)

Retour de flammes (2019)

Salve (2012)

Serinette aux Larmoyeux (La) (2020)

Sur le chemin du Fauche-Plumes (2012)

Terre sur les talons (La) (2012)

Thanaphobos (2007)

Triste sort de la mère Juda (Le) (2021)

Trois petites goulées de mort pure (2008)

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Vers une définition du conte...

Morceaux choisis

« A mi-chemin de l’opacité brutale de la nouvelle et de la transparence cristalline de la fable, le conte – d’origine à la fois orientale et populaire – se présente comme un milieu translucide, mais non transparent, comme une épaisseur glauque dans laquelle le lecteur voit se dessiner des figures qu’il ne parvient jamais à saisir tout à fait. Ce n’est pas un hasard si le conte fantastique du XIXème siècle fait intervenir des fantômes avec prédilection. Le fantôme personnifie assez bien en effet la philosophie du conte, noyée dans la masse de l’affabulation et donc indéchiffrable. Le conte est une nouvelle hantée. Hantée par une signification fantomatique qui nous touche, nous enrichit, mais ne nous éclaire pas […]. Archétypes noyés dans l’épaisseur d’une affabulation puérile, grands mythes travestis et brisés qui ne prêtent pas moins leur puissante magie à une historiette populaire, tel est sans doute le secret du conte, qu’il soit oriental, féerique ou fantastique. »

 

Michel Tournier, Le Vol du vampire.

« Il est en tout cas essentiel pour un conte de fées authentique, comme étant distinct de l’emploi de cette forme pour des desseins secondaires ou avilis, d’être présenté comme "vrai". Mais, puisque le conte de fées traite de "merveilles", il ne saurait supporter aucun cadre ou mécanisme suggérant que toute l’histoire dans laquelle elles se déroulent soit une fiction ou une illusion. Le conte lui-même peut, bien sûr, être assez bon pour faire oublier le cadre. Il peut aussi réussir et amuser comme une histoire de rêve. […]

C’est la marque d’un bon conte de fées, de l’espèce la plus élevée ou la plus complète, que, quelque extravagants que soient ses événements, quelque fantastiques ou terribles ses aventures, il peut donner à l’enfant ou à l’homme qui l’entend, quand le "tournant" vient, un frisson, un battement et une élévation du cœur proches (ou même accompagnés) des larmes, aussi aigus que ceux que peut donner aucune forme de l’art littéraire et doués d’une qualité particulière. »

 

J.R.R. Tolkien, Du conte de fées.

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